la jeune fille et la mer

 

 

 

 

il fait si froid ce soir, et je voudrais que la mer s'avance, infinie, éternelle.

je suis si triste parfois.

cette faille légère entre le rêve et la réalité, la longue blessure du réel, Breton disait : la plaie merveilleuse.

la mer peut être est pareille. sans tenue, sans limites, une étendue de vert et d'eau. quand je m'y baigne tout entière je voudrais m'y plonger pour toujours, goûter le sel, les cristaux fins les neiges éternelles, les lames de fond qui coupent la nuit en vagues ou en morceaux, un certain sens de l'éternité.

la mer, je crois, est un murmure qui n'appartient qu'au temps.

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